[Je me décide à vous proposer des petits écrits sur la Russie, pour que vous puissiez avoir un aperçu de la réalité de cet empire du nord... Bonne lecture !!!]
En me promenant sur le
site de Couchsurfing, je découvre le profil d'un jeune
journaliste russe, A. A. travaille pour un journal St Pétersbourgeois est membre du parti Iabloko (parti
centriste d'opposition). Ni une ni deux ! je lui envoie un petit mail
pour pouvoir le rencontrer. L'envie de plonger dans l'univers
journalistique russe est forte...
Nous nous retrouvons dans
un café le jeudi suivant. Et là survient la question
cruciale « bon alors qu'est ce que tu veux savoir sur
la Russie ? ». Euh... un peut tout à vrai
dire... Je n'ai pas vraiment le temps de répondre que A.
commence à me parler de la Russie... je plonge dans l'univers
russe et découvre l'envers du décor...
La situation des
journalistes
Pour lui, les censure sont peu nombreuses et ses relations avec son chef
sont assez bonnes. Cependant, les journalistes ne peuvent quand même
pas écrire sur tous les sujets et il y a de nombreuses
pressions du gouvernement. Par exemple, il me raconte qu'en ce moment
des acteurs politiques de la mairie de St Pétersbourg essaient
de limoger l'actuelle gouverneur, Valentina Matviyenko. Et les
journaux relaient ces conflits de pouvoir : actuellement, tous les
articles critiquant Valentina Matviyenko sont publiés en priorité !
La police russe a
tous les droits
Ici, les policiers ont
droit de vie ou de mort sur n'importe quel citoyen et il n'existe
quasiment aucun recours contre les dérives policières.
Beaucoup de membres de la police (« Militsiya »
en russe) ont fait la guerre en Tchétchénie. Habitués
à torturer, à se servir de leurs armes comme bon leur
semble, ils sont très dangereux de retour en Russie. Il me
cite l'exemple d'un policier ayant fait la guerre en Tchétchénie. Ayant séjourné à 3
reprises en hôpital psychiatrique, il lui était interdit
de posséder des armes et pourtant, il continuait à
travailler dans la police. Un jour, il a assassiné deux
étudiants, sans raisons. Les mères des étudiants
ont essayé de le poursuivre en justice. Aidée par un
député, elles y sont parvenues mais sa peine a été
petit à petit réduite à un an de prison. Après
avoir purgé sa peine, il a été libéré
et continue maintenant de travailler pour la police. Et les exemples
de la sorte sont nombreux...
[la suite dans quelques temps...]