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Rê(ve)portage
16 novembre 2008

La Russie vue par un journaliste : 1er opus

[Je me décide à vous proposer des petits écrits sur la Russie, pour que vous puissiez avoir un aperçu de la réalité de cet empire du nord... Bonne lecture !!!]

DSC_0017

En me promenant sur le site de Couchsurfing, je découvre le profil d'un jeune journaliste russe, A. A. travaille pour un journal St Pétersbourgeois est membre du parti Iabloko (parti centriste d'opposition). Ni une ni deux ! je lui envoie un petit mail pour pouvoir le rencontrer. L'envie de plonger dans l'univers journalistique russe est forte...

Nous nous retrouvons dans un café le jeudi suivant. Et là survient la question cruciale « bon alors qu'est ce que tu veux savoir sur la Russie ? ». Euh... un peut tout à vrai dire... Je n'ai pas vraiment le temps de répondre que A. commence à me parler de la Russie... je plonge dans l'univers russe et découvre l'envers du décor...

La situation des journalistes

Pour lui, les censure sont peu nombreuses et ses relations avec son chef sont assez bonnes. Cependant, les journalistes ne peuvent quand même pas écrire sur tous les sujets et il y a de nombreuses pressions du gouvernement. Par exemple, il me raconte qu'en ce moment des acteurs politiques de la mairie de St Pétersbourg essaient de limoger l'actuelle gouverneur, Valentina Matviyenko. Et les journaux relaient ces conflits de pouvoir : actuellement, tous les articles critiquant Valentina Matviyenko sont publiés en priorité !

La police russe a tous les droits

Ici, les policiers ont droit de vie ou de mort sur n'importe quel citoyen et il n'existe quasiment aucun recours contre les dérives policières. Beaucoup de membres de la police (« Militsiya » en russe) ont fait la guerre en Tchétchénie. Habitués à torturer, à se servir de leurs armes comme bon leur semble, ils sont très dangereux de retour en Russie. Il me cite l'exemple d'un policier ayant fait la guerre en Tchétchénie. Ayant séjourné à 3 reprises en hôpital psychiatrique, il lui était interdit de posséder des armes et pourtant, il continuait à travailler dans la police. Un jour, il a assassiné deux étudiants, sans raisons. Les mères des étudiants ont essayé de le poursuivre en justice. Aidée par un député, elles y sont parvenues mais sa peine a été petit à petit réduite à un an de prison. Après avoir purgé sa peine, il a été libéré et continue maintenant de travailler pour la police. Et les exemples de la sorte sont nombreux...

[la suite dans quelques temps...]

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